Accueil > Liens > Vacances de ski > La communication non violente : un outil pour éviter les conflits
- La communication : qu’est-ce que c’est (...)
- Qu’appelle t-on communication non violente (...)
- Les piliers de la communication non violente
- Pourquoi parler de communication non-violente (...)
- Conclusion
- Références
Bien que la communication soit partout et semble facile à appréhender, il est difficile de « bien » communiquer avec les autres. Des quiproquos peuvent se créer, voire des non-dits ; des préjugés se font ressentir. Plusieurs analyses de la communication existent (Par exemple l’école de Palo-Alto, Jürgen Habermas, Dominique Wolton, ...) et peuvent permettre d’apprendre à mieux communiquer. Cet article va mettre en lumière le type de communication dite non violente. Cet éclairage ne se veut pas exhaustif, mais veut amener le lecteur à se poser des questions sur sa manière de communiquer.
La communication : qu’est-ce que c’est ?
D’après le dictionnaire Larousse, la communication entre humains se définit par :
l’« Action de communiquer avec quelqu’un, d’être en rapport avec autrui, en général par le langage ; échange verbal entre un locuteur et un interlocuteur dont il sollicite une réponse. »
La communication reposerait donc sur le fait de communiquer. Communiquer signifie, toujours d’après le dictionnaire Larousse :
« Faire passer quelque chose, [...] Transmettre à quelqu’un un savoir, un don, faire qu’il ait ce savoir, ce don, cette qualité, etc. Faire partager à quelqu’un un sentiment, un état, faire qu’il ait le même sentiment, qu’il soit dans le même état, etc. Faire passer quelque chose à quelqu’un pour qu’il en prenne connaissance. Faire savoir quelque chose à quelqu’un, le lui révéler, lui en donner connaissance ; transmettre, divulguer. »
Le fait de communiquer est en lien étroit avec le savoir, le partage et le langage. Le langage par la parole, mais également, par l’expression du corps. Il est donc important de pratiquer une communication adéquate au message que l’on veut faire passer. Une bonne communication est un élément clef pour permettre à chacun d’apprendre, de s’enrichir et de transmettre.
Qu’appelle t-on communication non violente ?
Dans les années 70, une nouvelle forme de communication, dénommée communication non violente, a émergé. Ce terme de CNV en français, NVC en anglais, est en fait un terme déposé. Il a été créé par Marshall B. Rosenberg, psychologue américain. D’après son créateur, cette communication est le fait de communiquer avec autrui sans lui nuire. D’après Rosenberg, « la Communication Non Violente, c’est la combinaison d’un langage, d’une façon de penser, d’un savoir-faire en communication et de moyens d’influence qui servent mon désir de faire trois choses :
me libérer du conditionnement culturel qui est en discordance avec la manière dont je veux vivre ma vie ;
acquérir le pouvoir de me mettre en lien avec moi-même et autrui d’une façon qui me permette de donner naturellement à partir de mon cœur ;
acquérir le pouvoir de créer des structures qui soutiennent cette façon de donner. » [1]
Les piliers de la communication non violente
La communication non violente repose sur quatre piliers :
Observation. C’est le fait d’observer une scène, un évènement de façon objective, sans préjugés. La communication se base sur un fait et non un jugement de valeur. Ceci évite l’agression de son interlocuteur.
Sentiments. Il s’agit de prendre le temps de formuler ce qu’on ressent réellement face à une situation.
Besoins. Les émotions sont liées à un besoin satisfait ou insatisfait. Le fait d’identifier ce besoin caché derrière le sentiment amène à mieux comprendre et accepter l’autre.
Demande. C’est le fait d’exprimer son besoin par une demande, sans attendre que l’autre devine (parfois de façon erronée) ce besoin. Ceci évite le jugement hâtif. Le dialogue doit être maintenu ouvert afin de favoriser la coopération entre les interlocuteurs pour obtenir une solution.
Pourquoi parler de communication non-violente dans le domaine de l’éducation aux sciences ?
Dans le domaine de l’éducation, et en particulier, de l’éducation aux sciences, la communication est un point important. Savoir communiquer de façon non violente peut avoir des avantages dans ce contexte, car elle permet :
Éviter les conflits dans les équipes pédagogiques en apprenant à parler, à se répondre, à savoir s’écouter et à savoir faire des compromis pour avancer.
Créer un groupe de confiance entre adultes et jeunes en sachant que tout peut être dit, si cela est bien dit et compréhensible de tous.
Savoir accepter et comprendre la différence pour pouvoir progresser ensemble malgré nos différences.
Conclusion
La communication non violente est donc un outil simple, qui peut être utilisée quotidiennement. Elle a été développée à partir des études en psychologie réalisées par Marshall B. Rosenberg depuis les années 1970. Il convient d’en retenir les quatre piliers (Observation, Sentiments, Besoins et Demandes) qui permettent d’éviter bien des conflits dans tous les contextes communicationnels, aussi bien privé qu’éducationnel.
Cet article s’appuie uniquement sur un exemple de communication qui peut aider à travailler harmonieusement en groupe. Pour aller plus loin dans sa propre réflexion sur sa façon de communiquer, il est intéressant de confronter cette communication à d’autres théories sur le sujet.
Références
Cet article repose sur les livres suivants :
[1] Nonviolent Communication : A Language of Life de Marshall Rosenberg et Deepak Chopra aux éditions Puddle Dancer Press, publié en 2015 pour la 3e édition, comprenant 264 pages.
[2] http://www.topsante.com/forme-et-bi...
[3] La communication non violente au quotidien de Marshall Rosenberg aux éditions Jouvence, publié en 2003, comprenant 96 pages.
[4] Petit cahier d’exercices de communication non violente avec les enfants de Jean Augagneur (Illustrations), Anne Van Stappen et Catherine Blondiau aux éditions Jouvence, publié en 2017, comprenant 71 pages.